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L’additif, un support à travailler

La complémentation en minéraux, en oligoéléments et en additifs apporte des innovations complémentaires aux ajustements technologiques et à la formulation en macro-ingrédients.

Que ce soit en améliorant la digestibilité des matières premières ou en soutenant l’immunité des animaux, le champ d’application des additifs est très vaste. Encore faut-il apporter la preuve de leur impact positif.

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En 80 ans, les progrès zootechniques ont permis d’améliorer les performances de toutes les espèces animales : la production annuelle moyenne est passée de 2 000 à 7 000 litres de lait et par vache laitière, de 190 à 342 œufs par poule, de 12 à près de 30 porcelets sevrés par truie, et l’indice de consommation du poulet a chuté de 5 à 1,67. « Faire baisser l’indice de consommation réduit non seulement le besoin en ressources végétales, mais aussi l’impact de l’élevage sur le réchauffement climatique, sur le changement d’usage des sols, sur les potentiels d’eutrophisation et d’acidification », liste Philippe Becquet, consultant pour l’Afca-Cial. Le syndicat tenait son assemblée générale, mi-juin, au sujet de la contribution de ses adhérents, producteurs et distributeurs de prémélanges, d’aliments minéraux, d’aliments liquides et d’additifs, à la durabilité des élevages.

Réduire les pertes alimentaires

La complémentation en minéraux, en oligoéléments et en additifs apporte des innovations complémentaires aux ajustements technologiques (broyage, mélanges, traitements thermiques, décorticage…) et à la formulation en macro-ingrédients. Pour qu’ils puissent être réellement reconnus pour leur contribution à la décarbonation des élevages, le syndicat incite ses adhérents à réaliser des ACV (analyses de cycle de vie). 36 % des entreprises ont déjà finalisé leurs ACV et 51 % sont en cours. Sans données fiables et précises, les solutions apportées par la nutrition animale ne seront en effet pas intégrées aux outils de calcul d’impact environnemental des élevages.

En commençant par la réduction des pertes alimentaires et donc de l’intensité de l’impact environnemental (moins d’impact par kg d’ingrédients consommés). Conservation des fourrages (agents d’ensilage), apport d’antioxydants, amélioration de l’appétence (additifs sensoriels), réduction des fines que les animaux laissent de côté (agents liants, mélasse) sont autant de fonctions qui contribuent à cette efficacité alimentaire.

Des usages tous azimuts

L’usage d’additifs peut aussi modifier la composition des aliments : incorporer des enzymes (xylanase, cellulase, protéase) ouvre plus grand les portes de certaines matières premières locales ou moins naturellement digestibles pour certaines espèces. L’incorporation de phytase assure la valorisation du phosphore des céréales et réduit la dépendance aux sources non renouvelables de phosphore. L’Union européenne est en effet très fortement dépendante en acide phosphorique, indispensable à la production de phosphate. Et le recours aux acides aminés réduit l’importation de protéines.

Enfin, la complémentation vient s’ajouter aux autres éléments de la formule pour réduire les émissions de méthane entérique et d’ammoniac des élevages (lire pp. 62-63).

« L’efficience de l’élevage dépend aussi de la capacité des animaux à être résilients aux stress (hydrique, thermique, de santé), de faire face aux évènements de leur vie (transitions alimentaires, transition métabolique) et de tirer parti des nutriments qui leur sont apportés », insiste également le syndicat. D’où l’importance de maintenir l’équilibre des fonctions essentielles (digestion, métabolisme, physiologie), l’homéostasie jouant un rôle sur le bien-être des animaux et leur maintien en bonne santé. Autant de fonctions physiologiques sur lesquelles les entreprises s’investissent.

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Alimentation animale 2025

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